J'ai rencontré plusieurs personnes (des femmes essentiellement...) qui m'ont confié leur sentiment de solitude au sein de leur couple.
Leurs histoires étaient assez similaires : la rencontre, la séduction, le désir, la découverte, l'amour, le partage, la symbiose... Puis les enfants, la maison, les tracas, mais aussi les joies, les réussites et les échecs.
Et un jour, le constat de ce sentiment de solitude.
Ces personnes m'ont dit "je ne comprends pas, je me sens seul(e) chez moi", "j'ai l'impression qu'il/elle ne me connait plus", "je ne me sens ni écouté(e) ni entendu(e)", "je ne sais pas comment c'est arrivé, mais j'ai l'impression qu'on ne partage plus l'essentiel"...
Comment savoir à quel moment ça dérape ? Est-ce qu'on se réveille un matin en se sentant seul(e) ? Est-ce-que c'est un soir, après une journée de travail, en discutant avec l'aimé, que d'un coup on s'aperçoit de cette distance ?
Rétrospectivement, peut-on se dire "ah oui, en fait ça fait des mois que l'on s'éloigne petit à petit" ?
Est-ce notre conjoint qui a changé ou nous ? Finalement, que s'est-il passé ???
N'est-il pourtant pas plus important de penser à l'avenir, d'avancer, de transformer ce sentiment d'échec en expérience constructive ?
"Mais comment ?" me direz-vous. En en parlant, ensemble, patiemment.
Emma.
Qu'est-ce que c'est ? En voilà une question !
Selon les dictionnaires, c'est un manque de fidélité, de respect à un engagement.
Soit.
Alors qu'est-ce que la fidélité ? Et de quel engagement parlons-nous ?
Quand nous tombons amoureux, que nous cherchons à séduire l'élu(e), le message implicite est-il : “avec moi, tu seras heureux(se)” ?
Si oui, alors lorsque la routine s'installe, que ce qui nous était naturel nécessite désormais de notre part de faire des efforts, et surtout lorsque nous ne faisons plus ces efforts-là, sommes-nous infidèles ?
La fidélité se résume-t-elle au sexe ? Sommes-nous fidèles parce-que nous nous interdisons un passage à l'acte alors que nous pensons à quelqu'un d'autre que “l'aimé(e)” ? Sommes-nous infidèles si nous ne faisons qu'y penser ? Et dans ce cas, sommes-nous coupables ? Avons-nous trahis ? Pouvons-nous sincèrement avoir un contrôle sur nos pensées, nos désirs ?
Qui est le plus fidèle :
- celui qui vit une relation avec quelqu'un d'autre mais qui rentre chaque soir et s'assure du bonheur de son entourage ?
ou
- celui qui ne vit aucune histoire parallèle mais qui s'ennuie et ne se soucie finalement plus du bonheur des siens, toute préoccupé par son “non-bonheur” domestique ?
La fidélité, finalement, se résume-t-elle au sexe ?
A vous…